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Eaux usées : risques microbiologiques
publication le 09/10/2010

risques microbiologiques liés aux eaux usées

1. Exposition des travailleurs

Les réseaux de collecte des eaux usées proviennent soit des eaux domestiques soit des petites entreprises.
Les agents biologiques présents du fait de ces activités se retrouvent dans les eaux usées. La plupart de ces agents n’entrainent pas de maladie mais se nourrissent de la pollution organique présente dans ces eaux usées. Certains agents peuvent se révéler pathogènes et entrainer une maladie si la chaine de transmission peut se reconstituer et que les conditions leur sont favorables.
Le personnel qui travaille de façon permanente ou occasionnelle dans les usines d’épuration peut-être exposé au risque biologique.

2. Risques

2.1 - Risques infectieux

    A partir de ce réservoir la contamination du personnel est possible par voies :
  • cutanéomuqueuse (contact directe ou peau lésée),
  • respiratoire (par inhalation de fines gouttelettes, boues ou poussières contaminées lors d’aérosolisations),
  • ou, de façon accidentelle, digestive (chute dans réservoir ou mauvaise hygiène des mains).
    Les agents biologiques pathogènes les plus fréquemment rencontrés sont :
  • des bactéries (salmonelles, streptocoques …),
  • des virus (entérovirus, rotavirus, hépatite A …)
  • et des parasites (amibes, ascaris …).

2.2 - Risques toxiniques

    Les endotoxines, composants de la paroi de certains agents biologiques, peuvent à une concentration élevée être à l’origine
  • de malaises et de fièvre (syndrome des égoutiers),
  • ou d’états inflammatoires des voies aériennes entrainant toux et irritation.

2.3 - Risques allergiques

La présence de certaines bactéries et moisissures dans les réseaux d’eau peut entrainer des manifestations de type allergique (pneumopathies d’hypersensibilité).

3. Moyens de prévention

    Trois niveaux d’action :
  • Agir sur le milieu pour surveiller et maitriser l’exposition.
  • Agir sur la source de danger, de pollution et de contaminant pour réduire ou éliminer les émissions (choisir des techniques non génératrices d’aérosols par exemple, automatiser les opérations de dégrillage …).
  • Agir sur l’homme au travail pour réduire les contacts et surveiller l’exposition.

4. Références